Le Président du Rouen Hockey Elite 76, Thierry Chaix s'est expliqué dans Paris-Normandie ce vendredi au sujet du départ de Rodolphe Garnier à la tête des Dragons de Rouen. Voici un condensé des propos tenus.

"Par rapport au manque de résultats et après avoir vu le match contre Brest, j’ai décidé qu’il fallait faire quelque chose.  Il n’y a encore que 25 % de la saison qui se sont écoulés, il était donc encore possible d'inverser les choses. De toute façon, soit on bougeait tout de suite, soit on ne bougeait pas du tout", explique-t-il.

"La décision n’a évidemment pas été facile à prendre. Rodolphe est avant tout mon ami et forcément, ça n’est pas facile de faire un tel choix. Après, je suis président et c’est mon boulot de prendre des décisions".

"Le métier d’entraîneur est un métier très compliqué et, au bout de presque six ans, le discours peut user. D’autant que Rodolphe est quelqu’un de conviction. Ça n’est pas un caméléon, pas quelqu’un qui change son discours pour plaire. Or, quand il y a un blocage, cela devient compliqué. On se retrouvait dans une impasse. Malgré son remplacement, j’aimerais qu’on n’oublie pas le bon travail accompli au club par Rodolphe qui est un grand professionnel", confie Thierry Chaix.

"Il aura aussi été un de ceux qui ont duré le plus longtemps au poste d’entraîneur à Rouen. Rester et gagner pendant cinq ans avec un club, dans un métier comme celui d’entraîneur, c’est rare. Après, je connais assez le sport pour savoir que l’équilibre est fragile et qu’il existe des cycles".

"Ari Salo et Guy Fournier sont maintenant là, à la tête de l'équipe, pour une mission d’intérim jusqu’à la fin de saison. Ari nous a rejoints cet été pour s’occuper du centre de formation et des juniors, ce qu’il va continuer à faire avec un technicien que nous allons recruter pour le soulager, mais, à ce moment là de la saison, je ne voulais pas prendre le risque de faire venir un entraîneur que je connais pas".

"Il va donc entraîner l’équipe première avec l’aide de Guy qui va remettre le bleu de chauffe et lui faire profiter de son autorité naturelle sur les joueurs. Si on a pris la décision de remercier Rodolphe, c’est pour que les résultats changent. Si cela ne change rien, il y aura fatalement des effets collatéraux".

"Je reste persuadé du potentiel de cette équipe. Individuellement, je n’ai pas l’impression qu’on se soit trompé en construisant cette équipe. On a fait les pioches qu’on devait faire. Je pense toujours qu’on peut gagner et on va se donner les moyens pour".

"D’entrée, j’ai dit que cette équipe serait une équipe de play-offs et qu’on vivrait peut-être une saison un peu plus difficile que d’habitude. J’en reste persuadé, même si on ne s’interdit pas de recruter un nouveau joueur. C’est un peu tôt pour dire si on le fait ou pas mais on regarde et on ne le fera que si le budget le permet".

Rodolphe Garnier s'est lui aussi confié aux médias : "Avec les joueurs on s’est mis dans la merde tout seul. Même s’il y avait du mieux ces derniers temps. Cette décision n’a pas été facile pour Thierry et il a sans doute pris la meilleure pour le club. Ici, la priorité reste les résultats".

"Alors je suis déçu bien sûr, parce que ce n’est pas la fin que j’espérais avec Rouen, mais je ne regrette rien. Je n’oublie pas non plus tout le travail effectué toutes ces années avec les joueurs et tout l’ensemble du club. Entraîneur n’est pas un métier facile".

"Cette saison, les mauvais résultats sont un ensemble de choses. Il y a de nouvelles données à intégrer, beaucoup de nouveaux joueurs et une adversité bien plus forte. Mais je reste persuadé que l’équipe n’est pas à sa place actuellement et qu’elle va montrer que ce n’était que passager".