A quelques jours de la conférence de presse qui lèvera déjà le voile sur près de la moitié du futur effectif des Dragons de Rouen pour la saison 2012/2013, rhe76.com est allé questionner le Manager Général de l'organisation, Guy Fournier, pour découvrir avec lui les coulisses de l'inter-saisons et les différents aspects des négociations à mener.

rhe76.com : Peut-on revenir rapidement sur cette saison 2011/2012 ?

Guy Fournier : On est forcément très ravi car on avait deux objectifs majeurs : faire un coup en Coupe d'Europe et garder le titre de champion de France. On a réussi à gagner la Continental Cup et remporter la Ligue Magnus. On est ravi. On sait que ce n'est déjà pas facile de gagner un championnat, encore moins de le garder une deuxième saison de suite. Alors là, le défendre 3 ans consécutivement...

rhe76.com : Quelles sont les retombées d'un titre européen comme celui en Continental Cup ?

G. F. : Déjà moi ce que je trouve intéressant, c'est de se mesurer à d'autres nations. Des clubs comme Minsk, Donetsk, ce n'est pas rien. Et on voit très bien que le hockey français progresse. On travaille très fort avec la Fédération française.

Quand on regarde l'équipe de France maintenant, c'est bien mieux je crois que ce dont je me souviens il y a 10 ans. Dans le jeu, en power play par exemple, on arrive à s'installer et à produire bien plus de choses dans des rencontres face à de belles nations. Même si on ne gagne pas forcément, on arrive à produire déjà plus de choses qu'il y a quelques temps.

Pour nous maintenant, le monde du hockey européen arrive à placer le nom de Rouen sur la carte. Là par exemple, on est en pleine période des transferts. Je passe mes journées au téléphone. Et je n'ai plus besoin de présenter l'équipe !

Après, nos joueurs sont aussi forcément un peu plus sollicités. C'est le cas à Rouen, mais aussi partout en France. On voit de plus en plus de joueurs français partir à l'étranger. Alors, si on la joue égoiste on se dit que c'est dommage pour nous, mais moi je suis toujours content de voir un jeune français partir à l'étranger tenter sa chance, au niveau encore au dessus.

rhe76.com : Quand commence-t-on à penser à l'équipe de la prochaine saison ?

G. F. : Dès la fin de celle en cours. On n'a pas trop le temps de savourer les succès en fait. On se remet au travail rapidement et on rencontre tous les joueurs. On passe directement à l'année suivante.

rhe76.com : Dans les négociations, on imagine évidemment que l'aspect financier entre en jeu, mais quels autres aspects peuvent intervenir ?

G. F. : Déjà en général on fixe un premier rendez-vous d'écoute avec tous les joueurs. On revient sur la saison passée. Comment ils l'ont sentie. Les points positifs, les points négatifs. On peut aborder tous les sujets. Le côté professionnel : l'évolution du joueur, son jeu, sa future carrière, ses projets... Mais aussi le côté personnel, l'humain.

Heureusement pour nous à Rouen, très généralement, il y a beaucoup de positif. Mais ça peut arriver qu'il y est du négatif.

Après, il y a un deuxième rendez-vous. On passe plus aux négociations. Ceux qui sont déjà là, ils connaissent l'environnement, mais on leur présente quand même ce qu'on vit en tant qu'organisation. Je travaille toujours en transparence. J'explique notre situation.

D'année en année, nous avons des contraintes différentes. Cette année par exemple, on doit faire face à une baisse des subventions. Il va aussi y avoir un nouveau réglement avec l'obligation d'aligner au moins 10 joueurs français dans les effectifs... Un tas de choses à prendre en compte qu'on évoque avec les joueurs.

rhe76.com : Cette nouvelle règle va-t-elle changer beaucoup de choses ?

G. F. : Nous n'étions déjà pas les plus mal lotis. Nous avons déjà un excellent centre de formation. Mais il faut bien comprendre que ce règlement est là pour la durée. Ca change forcément la donne. On va encore plus s'investir pour les jeunes.

rhe76.com : Donc jusqu'à quand faudra-t-il attendre pour connaître l'équipe définitive des Dragons de Rouen 2012/2013 ?

G. F. : Déjà ce lundi, on donnera une première trame. Nous avons pas mal de choses à annoncer (transferts, campagne d'abonnement, projets de développements du club). Après il faut être patient, travailler fort, discuter, prendre son temps...

Là déjà, près de la moitié de l'équipe est bouclée. Pour les derniers joueurs recherchés, on ne sait jamais combien de temps ça prend. C'est comme le poisson, c'est selon les arrivages (rires).